Routeur et expert de l’e-mail : rôle, devoirs et prise de position
Au-delà du mythe de soi-disant relations privilégiées qu’un routeur entretiendrait avec les fournisseurs de messagerie et d’accès Internet (MSP/ISP : Managed Service Providers/Internet Service Providers) pour obtenir des faveurs et autres passe-droits pour le compte de ses clients, de réels échanges productifs existent à l’intérieur de l’écosystème de l’e-mail. Comme les autres parties prenantes, un routeur à un rôle direct à jouer qui se traduit dans ses choix et par ses actions. Point sur ce rôle et la manière dont les interactions entre les différents acteurs évoluent depuis quelques années vers une coopération accrue pour le bénéfice de tous.
Rôle n°1 : Assister ses clients à créer et maintenir leur réputation d’expéditeur
La réputation technique d’un expéditeur a pris un rôle prépondérant ces dernières années devenant la représentation du niveau d’engagement des destinataires. Elle sert de plus en plus aux ISP/MSP pour filtrer et orienter les flux de messages à destination de leurs clients. Ainsi, une bonne réputation est aujourd’hui le garant de la livraison des messages en boîte de réception, et, in fine, de performance des campagnes.
Face à la complexité croissante du fonctionnement du canal e-mail et des embûches multiples que peut rencontrer un message pendant son voyage, le routeur a un devoir essentiel de conseil et d’accompagnement de ses clients. Son objectif est clair : les aider à adopter les bonnes pratiques qui seules leur permettront d’obtenir les meilleurs résultats.
En parallèle de ce rôle de conseil, le routeur doit toujours proposer une plateforme optimum, configurée dans les règles de l’art et prenant notamment en compte les protocoles qui permettront d’identifier l’expéditeur de manière non équivoque. De plus, la recherche et le développement doivent faire partie des priorités d’un routeur afin que ses infrastructures techniques évoluent dans le temps, en faveur d’une plus grande qualité de routage ainsi que d’une meilleure sécurisation des données.
Rôle n°2 : Échanger avec ses pairs et participer aux efforts tendant à rendre l’écosystème plus sûr et efficace
Le besoin est grand de réduire au maximum le flux de spam et de messages non sollicités pour que les communications légitimes et attendues puisse efficacement atteindre leur cible. Pour arriver à ce but, une seule solution : tout l’écosystème doit travailler de concert.
C’est ce qui est enfin arrivé grâce à la montée en puissance d’organisations regroupant tous les acteurs de la chaîne de l’e-mail : ISP, routeurs, vendeurs de solutions de filtrage, de blacklists, qu’ils soient publics ou privés.
En France, il existe ainsi des syndicats professionnels tels le SNCD (Syndicat National de la Communication Directe) ou une association de lutte contre le spam comme SignalSpam. Mais des organismes internationaux regroupant des centaines de membres tels que le M3AAWG (Messaging Malware Mobile Anti Abuse Working Group) ont également relevé le défi !
Dans le cadre de sa démarche qualité, Dolist a fait le pari d’investir dans la participation à ces 3 organismes. Depuis de nombreuses années, elle s’est engagée dans la lutte contre le spam et œuvre pour favoriser la bonne circulation des messages légitimes. Cela se traduit tant par des actions techniques, que par la mise en place d’un système d’accréditation client ou par le développement d’offres de conseils et d’accompagnement.
Grâce aux efforts menés par Dolist, ce sont par exemple 39% de plaintes en moins qui ont été enregistrées contre ses clients en 2013.
Des collaborations concrètes qui fonctionnent !
Le fruit d’une collaboration directe des routeurs avec les ISP/MSP a notamment permis de créer des outils efficaces et utiles à tous.
La mise en place des FBL / boucles de rétroaction :
- Elles permettent la remonté automatisée des plaintes vers le routeur dès le clic sur le bouton « Ceci est un spam » pour désabonnement
- Tous les grands ISP/MSP les fournissent : Yahoo!, Hotmail/Outlook.com, Aol, Orange/SFR via Signal Spam et même Gmail depuis quelques mois
Les protocoles d’authentification qui aident à séparer plus facilement le bon grain de l’ivraie :
- SPF/DKIM (Sender Policy Framework/DomainKeys Identified Mail) : pour aider à identifier et légitimer les expéditeurs vertueux
- DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting & Conformance) : pour lutter efficacement contre le phishing – La désinscription intégrée aux webmails pour éviter l’utilisation détournée du bouton « ceci est un spam »
Les prochains défis
Grâce aux efforts de tous les acteurs et bien que le travail soit loin d’être terminé, des résultats tangibles ont été atteints. Mieux identifiés et filtrés, les vrais spams et leur menace ont été substantiellement réduits. Des moyens ont par ailleurs été trouvés pour lutter efficacement contre l’usurpation d’identité des expéditeurs légitimes.
Reste maintenant à mettre en œuvre les outils pour permettre au destinataire final du message de trouver et choisir ce qui l’intéresse vraiment parmi le flux de « greymails » qui persiste, ce sur quoi il va s’engager réellement.
Et il ne fait aucun doute que c’est bien cet engagement qui garantit à long terme le meilleur retour sur l’investissement dans le canal e-mail et qui doit faire l’objet d’une quête perpétuelle chez les marketeurs.
Découvrez la politique de délivrabilité de Dolist ainsi que ses principes déontologiques pour mieux comprendre le rôle, les devoirs et prises de position que ce spécialiste de l’e-mail et data marketing prend à cœur depuis près de 15 ans.