Zoom | 6 notions essentielles pour mieux comprendre votre délivrabilité email
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Collecte d’adresses, réputation d’expéditeur, envoi et suivi des campagnes emails… La délivrabilité email dépend de quantité de facteurs et peut vite devenir un sujet complexe. Pour vous aider à mieux comprendre, voici la définition de 6 notions incontournables pour optimiser la maitrise de votre délivrabilité.
Rappelons d’abord ce qu’est la délivrabilité email
Adaptation française de l’anglais « Deliver Ability » (capacité à livrer), elle ne doit surtout pas être limitée à la la simple livraison d’un message entre deux serveurs email. La livraison est l’équivalent pour le routage papier du fait de glisser l’enveloppe dans la boîte à lettres. La délivrabilité, au sens large, est la capacité à faire parvenir le message dans la boîte de réception du destinataire – seul endroit où il pourra être lu. Contrairement à la stricte acceptation du message, et dans la mesure où seuls les services destinataires – ISP/MSP – maîtrisent le filtrage et la livraison finale des messages, on ne dispose donc d’aucun moyen direct pour mesurer un taux de délivrabilité. On ne peut établir que le taux d’aboutis (messages acceptés par le serveur destinataire), et observer le taux d’ouverture pour jauger de l’exposition des messages.
6 notions incontournables pour maitriser votre délivrabilité
1. FAI – ISP / MSP
FAI : Fournisseur d’Accès Internet (« Internet Service Provider » en anglais) ou « Message Service Providers » (Services de messagerie). Ces acronymes décrivent les services destinataires des envois email. Les premiers fournissent en général un compte email associé à un abonnement d’accès à Internet, les seconds le seul service de messagerie. Ils définissent et mettent en œuvre la politique de filtrage destinée à protéger leurs utilisateurs. Ils sont donc les seuls à décider s’ils vont accepter les messages, à quelle vitesse et dans quel répertoire ils seront présentés à l’utilisateur final (boîte de réception/indésirables…).
2. Hard ou Soft Bounce
Les hard bounces sont des adresses emails en erreur définitive générant l’envoi de rapports de non-livraison lorsqu’elles sont sollicitées. Elles sont à écarter immédiatement et définitivement de vos envois. Les soft bounces sont quant à elles des adresses en erreur temporaire (saturation de messagerie, problème de serveur ou pièce jointe trop lourde). Bien que le niveau de tolérance des FAI/MSP soit variable et également lié à la réputation de l’expéditeur, le seuil maximal de hard bounces avant sanction est évalué à 5% pour la plupart, mais moins pour d’autres.
3. FBL
« FeedBack Loop » (Boucle de rétro-action). Ce mécanisme déclenche l’envoi automatique d’un message standardisé au routeur expéditeur lorsqu’un utilisateur de messagerie clique sur le bouton « Ceci est un spam / Indésirable ». En échange de ce service gratuit, le routeur s’engage à ne plus permettre l’envoi de nouveaux messages vers l’adresse email de l’utilisateur ayant signifié sa plainte. Cela se traduit en général par le désabonnement définitif (et en général immédiat) de son adresse. Seuls certains opérateurs de messagerie proposent ce service aux expéditeurs, et ils restent maitres du niveau de détail des signalements envoyés.
4. Spamtrap
Il s’agit d’une adresse email utilisée par des organismes de lutte antispam ou par les FAI pour repérer les expéditeurs ne se conformant pas aux bonnes pratiques. Tout message que le spamtrap reçoit est automatiquement considéré par l’ISP/MSP qui l’utilise comme non sollicité/spam. Il existe principalement deux types de spamtraps :
- Les adresses créées spécifiquement pour ce rôle. Il s’agit d’adresses n’ayant jamais été utilisées par des internautes, et n’ont donc jamais été communiquées à des tiers de manière opt-in.
- Des adresses ayant réellement été utilisées par un abonné qui sont « recyclées » comme spamtrap lors de leur abandon : ces adresses ont pendant un temps important (plusieurs mois à plusieurs années) répondu aux messages par un hard bounce (adresse invalide). Continuer de les solliciter après leur recyclage démontre un manque flagrant dans la gestion de la base de données des contacts.
Quel que soit son type, un spamtrap est une adresse qui ne devrait recevoir aucune communication puisqu’elle ne peut être considérée comme disposant d’un opt-in valide. Envoyer un message à une adresse piège n’est pas forcément dramatique. En revanche, répéter cette erreur de manière récurrente peut s’avérer catastrophique pour la réputation de l’expéditeur. C’est en effet pour les serveurs destinataires un moyen efficace de mesurer le manque d’hygiène d’une liste de contacts.
5. Confirmed Opt-in
« Confirmed Opt-in » (ou double opt-in) décrit un mécanisme de vérification. Il permet de valider l’existence d’une adresse email saisie par exemple dans un formulaire d’inscription à une newsletter. C’est aussi un excellent moyen de confirmer, recueillir et tracer le consentement du propriétaire d’une adresse email à recevoir de futures communications. Le mécanisme utilisé en général est l’envoi au propriétaire de l’email, lors de la validation du formulaire d’inscription, d’un message contenant un lien à cliquer pour confirmer cette inscription.
6. Réputation d’expéditeur
La réputation d’expéditeur est la représentation qualitative de l’image que se font les services destinataires des envois. Elle est attribuée au couple adresse IP du serveur d’envoi + nom de domaine de l’adresse expéditeur du message. Elle est souvent représentée sous la forme d’un score numérique propre à chacun. Ce score est calculé par les ISP/MSP en agrégeant toute donnée disponible permettant de mesurer l’engagement (ou son absence) des utilisateurs de la messagerie vis-à-vis des communications qu’ils reçoivent. Bien que rarement publié, il intervient pour une grande partie dans le processus de décision de filtrage des messages envoyés par l’expéditeur.
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