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Résultats de la 1^ère édition de l’enquête « Email & Numérique responsable » : les pratiques et ambitions des professionnels français

275 professionnels français ont été interrogés sur la mise en place – ou non – de mécaniques telles que l’éco-conception, l’accessibilité numérique, la minimalisation de données, pour la conception de leurs messages emails mais aussi la collecte et gestion de leurs bases de données ou encore leurs critères de sélection de prestataires marketing.

Ce 1^er état des lieux des pratiques emails et de leur orientation vers un numérique plus responsable a été publié fin 2022. Objectifs : sensibiliser les professionnels au travers d’une réflexion sur leurs pratiques actuelles et fournir des pistes d’amélioration pour tendre vers un email plus éthique et durable. Découvrons les principaux résultats en synthèse.

Eco-conception des messages emails

Sensibles à cette pratique, 73% des professionnels affirment à avoir ou vouloir agir sur l’amélioration de la conception de leurs emails. 27% d’entre eux affirment avoir déjà mené ou initié une démarche d’éco-conception email, principalement au travers d’efforts d’allègement du poids global des messages. Les pratiques d’« Eco-design » Email (minimal design, colorimétrie, Dark mode…), pourtant parties intégrantes de l’éco-conception web, sont quant à elles encore peu déployées à l’heure actuelle.

Accessibilité numérique & Emails inclusifs

L’email inclusif apparait davantage déployé que l’éco-conception email : 71% des professionnels français affirment avoir intégré – totalement ou en partie – les critères d’accessibilité numérique à leurs messages. Une tendance identique est mise en avant pour les sites Internet. Soutenue de longue date par le gouvernement français et par l’apparition de référentiels métier dédiés, la dynamique de développement de l’inclusion numérique est globalement encourageante.

Collecte raisonnée et pertinente des données emails

86% des professionnels affichent une certaine maturité en matière de minimisation de données lors de la collecte (limitation du nombre d’informations demandées au strict nécessaire pour répondre à la demande). Idem pour l’intégration d’éléments de « rassurance » sur les formulaires (finalité, usage, conservation, …). Imposées par le RGPD, ces pratiques visent l’instauration d’un climat de confiance avec l’internaute et favorisent l’efficacité des mécaniques d’acquisition en ligne. La collecte des consentements par finalité et/ou thème de communication est, quant à elle, encore assez peu développée. Elle permet pourtant d’adresser des communications plus pertinentes, en phase avec les attentes des individus.

Suppression & nettoyage des données emails

Enjeu important en termes de performance email mais défi élevé semble-t-il : seuls 39% des professionnels affirment leur régularité dans la suppression des données inutilisées ou obsolètes dans leur base de contacts et 38% dans la suppression des données des individus avec lesquels ils n’ont plus de contacts depuis plus de 3 ans. Continuer à adresser des emails à des contacts injoignables engendrent des envois inutiles, coûteux énergétiquement et financièrement. Un constat qui laisse entrevoir une marge de progression importante en matière de nettoyage et de gouvernance de données au sein des multiples systèmes d’informations.

Les projets tournés vers la réduction de l’impact environnemental

Les professionnels convergent fortement vers les préoccupations environnementales en matière de projets à venir. D’une part, des prévisions de réduction de l’impact de leurs messages au travers de réalisations éco-conçues (46%). D’autre part, des projets de mesure de l’empreinte carbone de leurs communications emails (45% pour le suivi de l’impact énergétique global des envois). Les sites Internet et pages d’atterrissage suivent également la tendance avec 47% de projets de « décarbonisation » et 45% d’éco-conception.

Les freins au développement d’un email plus responsable

Tendre vers des pratiques plus « responsables » du canal email implique plusieurs types d’actions : réaliser des messages éco-conçus et inclusifs mais aussi collecter et gérer de façon optimale les données qui sont nécessaires au déploiement des campagnes emails (maîtrise des sources d’acquisition, des consentements, minimisation, sécurité et nettoyage des données, etc.). Le premier frein perçu concerne le manque de connaissances techniques (par 22%). Viennent ensuite les problématiques de temps (20%) et de connaissances stratégiques (19%).

Au final, le développement d’un email plus en phase avec le numérique responsable, encore au stade de prise de conscience, semble davantage conditionné par le déploiement de facilitateurs techniques au sens large (démocratisation des outils et compétences) plutôt que par la mise à disposition de ressources financières (frein pour 11% seulement) ou par un engagement global d’entreprise (pour 12%). Un sujet qui mérite donc encore de gagner en maturité tant du côté des professionnels que des technologies et experts afin de les accompagner simplement et de façon optimale dans cette démarche.