La décision de filtrage a largement été mise entre les mains des utilisateurs des services de messagerie. Ainsi leurs (ré)actions aux messages qu’ils reçoivent pèsent toujours plus dans la balance. Mais l’adresse IP du serveur d’envoi reste, avec le domaine expéditeur, un composant essentiel de la réputation. Le risque augmente donc en partageant des IPs mutualisées avec d’autres expéditeurs.

L’adresse IP reste souvent le premier moyen de filtrage

Les fournisseurs de filtrage en amont qu’utilisent les ISP/MSP (Internet Service Providers & Messaging Service Providers) se basent d’abord sur l’IP. Ainsi une réputation dégradée par de mauvais acteurs sur un pool (groupe) d’IP mutualisées vous interdira la simple entrée/livraison sur le réseau du service de messagerie. Dans le domaine du B2B, les solutions de serveurs e-mail intégrés se basent aussi sur les IPs pour filtrer en masse … avec la même conséquence. Quant à l’IPV6 qui est un protocole IP nouvelle génération (qui rendra difficile le filtrage par l’IP vu la quantité d’IP disponibles), il est encore loin d’être adopté universellement.

Une IP dédiée vous permet d’afficher transparence et régularité

Le premier bénéfice de l’IP dédiée est évidement le peu de risque pour vous d’être impacté par les envois des autres. Mais c’est aussi un moyen de légitimer vos envois par l’utilisation régulière de la même infrastructure pour les envois d’un même domaine, d’une même marque ou un même type de communication.

Votre routeur doit vous aider à tirer tout le bénéfice de l’IP dédiée

La nécessaire période de « pré-chauffage » pour des IPs dédiées sera prise en charge par tout bon routeur. Ses conseils sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre vous permettront de construire et maintenir la bonne réputation de vos IPs. En maintenant un flux e-mail constant tout au long de l’année vous pourrez ainsi gérer plus facilement les pics de volume que certaines périodes entrainent.
Au final inutile de vouloir « diluer », se dissimuler avec des IP mutualisées, quel que soit le volume à envoyer. Le niveau de sophistication des mécanismes de filtrage des ISP/MSP et le « machine learning » leur permettront de plus en plus de ne livrer à leurs utilisateurs que les messages qu’ils attendent.

Auteur : Stéphane Bricard, responsable délivrabilité